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Un invité de luxe au-dessus de Washington

On peut trouver étonnant que le seul avion militaire qui se soit trouvé en position de défendre Washington ne soit pas armé pour le faire. Mais il n’était pas seul, d’autres avions ont été repérés dans les minutes qui ont suivi l’attaque.

L’un d’entre eux a été d’abord signalé au-dessus de la Maison Blanche, (donc à 3,7 kilomètres du Pentagone) puis identifié par CNN comme l’un des Doomsday Plane ou « Avion de la fin du Monde », ces 4 E-4B américains, prévus pour servir de centre mobile de commandement de l’armée américaine en cas d’attaque nucléaire.

Comparaison faite par CNN entre l’avion filmé au-dessus de Washington et le Doomsday Plane

 

Cet avion, qui fut à l’origine de mouvement de panique dans les rues de Washington serait impliqué, selon certains, dans Global Guardian, un exercice militaire majeur en cours au moment des attaques (et qui provoqua une confusion au NORAD qui fut propice aux conspirateurs, quels qu’ils soient). La Commission d’enquête a montré son embarras en ignorant la nature de cet avion dans son rapport final, ce qui, comme on le voit dans le reportage de CNN, a surpris les journalistes de la chaine.

Panique à la Maison Blanche – CNN

 

Les militaires ont répondu dans un courrier du 8  novembre 2006 adressé par le lieutenant colonel Karen Cook au membre du Congrès Adam Schiff n’avoir « aucune connaissance relative à cet avion ».

A quelle heure est-il passé au dessus de Washington?

Le mystère du Doomsday Plane a fait l’objet d’un livre, The 9/11 Mystery Plane and the Vanishing of America, écrit par Mark H. Gaffney

La thèse de Gaffney est que l’avion blanc, identifié comme le E4B, volait au-dessus de Washington avant l’attaque sur le Pentagone, ce qui prouverait sa préconnaissance des attentats, et probablement son rôle dans le guidage de ce qui a frappé le Pentagone.

Les images de CNN, vues dans leur intégralité, font effectivement apparaître le E4B près de 2 minutes avant que de la fumée n’apparaisse au dessus de la Maison-Blanche, suggérant qu’elles auraient été filmées avant l’attentat. Cette impression est recoupée par le témoignage d’un général de brigade de l‘armée de Terre, Terre Clyde Vaughn, qui a déclaré que la frappe sur le Pentagone s’était produite à quelques minutes après qu’il ait vu un avion « survoler Georgetown à haute altitude et virant sur la gauche [CNN ; 13/09/2001].

Elle trouve également une confirmation dans un reportage de la chaine britannique Channel 4, qui apprenait que « juste avant le crash, (…) on avait vu un avion militaire voler en cercle au-dessus de la capitale des Etats-Unis. Quelques minutes plus tard, le ministère de la Défense était frappé ».

 

Pourtant, les données du radar RADES84, déclassifiées en 2007, montrent que l’avion (Venus 77 sur les images radar) décolla 7 minutes après l’attaque, de la base d’Andrews soit vers 9h43.

Trajectoire supposée du E4B déduite des images radars

Dans un premier temps, Gaffney n’identifia pas VENUS 77 comme l’avion blanc et affirma que les données RADES84 confirmaient que l’administration voulait effacer toute trace de sa présence. Finalement, il se résigna à admettre que le travail de John Farmer, qui démontra que VENUS77 pourrait bien être l’avion blanc, était valide. [1]

Selon le CIT, le rôle du E4B aurait été de fournir une diversion permettant à l’avion impliqué dans l’attaque de s’éloigner discrètement (cf. théorie du survol défendue par le CIT). Cette hypothèse s’appuie notamment sur les témoignages suggérant que l’avion était en réalité blanc, et que, ayant été repéré à peine 3 minutes après l’attaque, la publicité autour de sa présence aurait permis de créer la confusion dans les esprits.

Il est possible que cet avion ait joué un rôle majeur dans l’attaque. Cependant, en l’état actuel des informations disponibles, rien ne permet de conclure définitivement quant à son implication réelle.


[1] Gaffney a finit également par penser que l’avion qui se dirigeait vers le Pentagone réalisa en réalité deux grandes boucles dans le ciel de Washington. Il n’intervient plus dans le débat.