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Quels sont les ordres donnés par Cheney?

Lee Hamilton, à l’écoute du témoignage de Mineta, émet la supposition que Cheney et le jeune homme font référence aux ordres d’abattre les avions commerciaux, ordres donnés par Bush avant cet épisode.

S’il s’agit bien de ces ordres là, on ne peut constater qu’ils n’ont pas été suivis, malgré la présence de bases aériennes proches et d’avions de combat opérationnels en ‘scramble’ 24h/24 à moins de 12 km.

S’il s’agit d’autre chose, de quoi est-il question ? Il est tentant de supposer – comme le fait David Ray Griffin – qu’il s’agit au contraire d’un ordre de non-intervention, ce qui permettrait d’expliquer l’incroyable léthargie de la Défense aérienne au matin du 11/9 [2] :

Quelques critiques du compte rendu officiel ont donc émis l’idée que ‘les ordres’ en question consisteraient à ne pas abattre l’avion. Mais bien sur, cette interprétation, qui parait la plus plausible, mettrait l’administration Bush en grande difficulté’.

 

Charles Lewis a travaillé sur les systèmes de sécurité de l’aéroport international de Los Angeles. Il décrivit en 2005 ce qu’il vit dans un courrier adressé à David Ray Griffin. Mais à cette époque, il ne souhaitait pas que son nom soit révélé. Puis il changea d’avis en 2008, et publia son témoignage :

Même si je ne travaillais plus à l’aéroport le 11 Septembre 2001, j’y travaillais encore deux mois plus tôt. J’étais responsable du contrôle qualifié pour Kiewitt Pacific Construction sur le projet de piste de roulement C.(…). Le 11-Septembre au matin, je me trouvais (…) à seulement quelques minutes de mon ancien lieu de travail à l’aéroport. Lorsque, suite à la seconde frappe, j’ai réalisé que le pays était attaqué, j’ai alors décidé qu’il valait mieux que je retourne à l’APO, parce que j’étais l’une des seules personnes à savoir comment régler certains dispositifs des nouveaux systèmes de sécurité si jamais des problèmes se produisaient. L’un des éléments particulièrement important est le système du poste de garde N°2, dont je m’étais occupé de la conception et de la construction. (…) Je me suis rendu donc en vitesse au poste de garde N°2. J’y suis arrivé vers 6h35, (heure du Pacifique), j’ai expliqué aux gardes de sécurité pourquoi j’étais venu. C’est là que j’ai entendu quelque chose de très intéressant.

Comme tous les jours, les gardes bavardaient sur leurs talkies walkies et j’entendais clairement ce qu’ils se disaient. Sur certains talkies walkies, on pouvait entendre les 2 interlocuteurs, tandis que sur d’autres, on ne pouvait entendre qu’une seule voix. Je ne savais pas qui était en train de discuter, mais je suppose que c’étaient des gardes ou des responsables de la sécurité de l’aéroport.

En premier lieu, les responsables semblèrent très inquiets parce qu’ils avaient l’impression qu’aucun des contrôleurs aériens de la FAA qui suivaient les avions détournés n’avait averti le NORAD comme c’est pourtant la règle.

Ensuite, les responsables ont dit que les contrôleurs avaient averti le NORAD, mais que les militaires n’ont pas réagi car ils avaient « l’ordre de rester au sol ».

Cette information a rendu les responsables encore plus inquiets, ils ont essayé de découvrir qui avait donné cet ordre. Un peu plus tard, ils ont dit que l’ordre avait été donné « du plus haut niveau à la Maison Blanche« . Les responsables étaient à la fois très étonnés et inquiets de cette information et ils ont essayé d’en savoir plus, mais je n’ai rien appris de nouveau pendant que j’étais là bas.