La prise d’otage pour les nuls

Les pilotes peuvent signaler une urgence en composant un code approprié sur le transpondeur, en général le 7700 sur l’appareil, ce qui ne prend pas plus que 2 ou 3 secondes. Il faut donc supposer que le pilote, Charles Burlingame [1] n’a pas eu le temps de composer ce code.

Le commandant Charles F. Burlingame était un ancien pilote de chasse de la Navy [Associated Press, 12/6/2001] ; il fut porte-parole du Pentagone durant l’opération Tempête du désert. Il avait également été responsable d’un exercice de simulation mettant en scène l’écrasement d’un avion de ligne sur le Pentagone. En vertu d’une loi ad hoc, ses restes supposés ont été inhumés au prestigieux cimetière militaire d’Arlington, bien qu’il soit considéré comme mort en civil.

Sa sœur Debra Burlingame copréside avec Liz Cheney (fille du vice-président Dick Cheney) l’association Keep America Safe.

 

Charles Burlingame

 

Pour les pirates, la présence dans le cockpit de Burlingame représentait une difficulté de taille. En effet, ses proches ont affirmé qu’il n’était pas du genre à se rendre sans combattre et que la tâche des preneurs d’otage n’avait pas dû être facile.

Ancien réserviste au physique imposant, il était décrit par ses proches comme un redoutable adversaire au combat [CNN, 5/16/2006] rompu aux techniques de survie en milieu hostile [Journal News (Westchester), 12/30/2003] et malgré ça aurait été maitrisé et tué [Washington Post, 12/8/2001] par le frêle Hani Hanjour [Washington Post, 10/15/2001] et son équipe, pas plus impressionnante que lui [9/11 Commission, 6/16/2004].

De plus, ainsi que le précise le commandant de bord de Pan Am à la retraite Ted Muga, il est d’autant plus étonnant que le puissant Burlingame n’ait même pas pu avoir le temps d’émettre le signal de détournement, comme l’exige la procédure. Alors que selon Muga, « cela prend une fraction de seconde de peser sur la console du centre et la basculer ». À sa décharge, il ne fut pas le seul : aucun des quatre pilotes n’eut la présence d’esprit de déclencher ces alertes.

 

Bizarrerie supplémentaire, il existe deux versions différentes au sujet du modus operandi du commando pour prendre le contrôle de l’appareil.

D’après Ted Olson, adjoint du procureur général John Ashcroft, sa femme, Barbara Olson, avocate conservatrice et commentatrice célèbre sur CNN, qui était à bord du vol 77, lui aurait précisé par téléphone que « tous les passagers, personnel de vol et pilotes compris, ont été rassemblés à l’arrière de l’avion par les pirates armés » [CNN, 12/09/2001]

Selon cette version, les 5 frêles pirates auraient pu intimider suffisamment Burlingame et les soixante passagers pour les convaincre de se tenir à l’arrière de l’appareil. Cela semble difficilement compatible avec la déclaration du frère de Burlingame qui a déclaré « Je ne sais pas ce qui est arrivé dans cette cabine, mais je suis sûr qu’ils auraient dû l’assommer ou le tuer parce qu’il aurait fait n’importe quoi pour empêcher la tragédie qui est arrivée à cet avion »

 

Cependant, cette version est contredite par les historiens du Pentagone qui ont écrit que « les attaquants ont assommé ou assassiné les deux pilotes. »[Alfred Goldberg et al., Pentagon 9/11]. Il est difficile de comprendre sur quoi s’est basé Goldberg, car il contredit l’unique source disponible pour savoir ce qu’il s’est passé dans le vol 77, à savoir les 2 appels de Barbara Olson à son mari.

 

Mais cet appel a-t-il vraiment eu lieu ? Une importante polémique existe à ce sujet, qui est détaillée par David Ray Griffin dans cet article. Après examen des éléments disponibles, et notamment l’analyse des appels faite par le FBI, il apparaît que ces deux appels n’ont probablement jamais eu lieu.

 

[1] Initialement, le vol 77 aurait dû être piloté par Bill Cheng, qui décida finalement de poser un jour de congé pour faire du camping ce jour-là [New York Times, 9/13/2001].

 

Une réponse à La prise d’otage pour les nuls

  • hf53 dit :

    a quel altitude étaient les avions aux moments des appels?
    si les passagers ont utilises leurs téléphones portables, et que certains appels sont réels, l’avion était peut etre au sol dans le cadre d’une neutralisation des passagers ?
    cela pourrait expliquer quelque contradictions du FBI
    cette analyse vient d’un point de vue dans lequel les 2 avions qui heurtent les tours n’avaient aucun passager, les 2 autres avions n’ont pu être identifiés !
    tout cela est d’un grand cynisme mais pourquoi pas !