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Le système de protection de l’espace aérien américain

Le système de surveillance et de protection de l’espace aérien est sous la responsabilité du National Military Command Center (NMCC), le Centre opérationnel des armées, qui est situé au Pentagone, et du North American Aerospace Defense Command (NORAD), le Commandement de la défense aérienne pour l’Amérique du Nord, dont le siège se trouve à Colorado Springs. Le NORAD est divisé en différentes zones de responsabilité. Une seule d’entre elles est partie prenante dans la catastrophe du 11-Septembre : la Zone de défense aérienne du Nord-est, plus connue sous le nom de NEADS.

 

D’après les procédures opérationnelles, la FAA doit contacter le NMCC lorsqu’un avion semble victime d’un détournement [1]. Le NMCC chargera alors le NORAD de faire décoller – en décollage immédiat ou scramble – un ou deux chasseurs en alerte sur la base aérienne la plus proche afin d’intercepter l’avion suspect.

Il faut noter qu’il n’appartient pas à la FAA de déterminer si un avion est effectivement détourné. Les instructions données aux contrôleurs aériens sont en revanche sans équivoque : « Si […] vous ne savez pas si une situation présente un danger réel ou potentiel, considérez-la comme une urgence avérée. ».

Le rapport de la FAA a ainsi fait état de 67 interceptions entre septembre 2000 et juin 2000 [2]

 

[1] Il existe trois indices d’alerte particulièrement révélateurs : l’avion dévie de son plan de vol, le contact radio est interrompu ou le transpondeur est éteint (le transpondeur est un appareil électronique qui permet l’identification de l’avion sur l’écran de l’aiguilleur du ciel, et qui indique sa position et son altitude exactes ; il permet aussi d’envoyer un signal d’alerte codé à quatre chiffres en cas de détournement). Si l’un de ces indices apparaît, le contrôleur aérien essaie de contacter le pilote afin de régler le problème. Si le pilote ne répond pas de façon nominale ou si on ne peut pas rétablir rapidement le contact radio, la FAA doit requérir l’assistance du NMCC.

[2] Communiqué de presse de la FAA en date du 9 août 2002