La thèse de l’avion télécommandé
L’hypothèse de recourir à un avion télécommandé pour provoquer une provocation de guerre avait déjà été étudiée par l’administration Kennedy dans le cadre de l’opération Northwoods en 1962. Même si cette option n’avait pas été retenue à l’époque, le fait que le plan, qui consistait à faire exploser un avion civil piloté à distance et soi-disant rempli de passagers puis à faire porter le chapeau à Cuba, avait été validé sur un plan opérationnel par l’état-major militaire de l’époque. Si la technologie était disponible à l’époque, il parait évident qu’une opération aussi précise que celle de l’attaque sur le Pentagone était possible en 2001.
Le chercheur Aidan Monaghan avance l’hypothèse que le scénario Northwoods a été réédité à l’occasion du 11/9. Son argumentation est présentée ici.
Effectivement, des systèmes de prise de commande à distance d’avions Boeing 727 de Fedex ont bien été expérimentés à 6 reprises au Nouveau-Mexique avant le 11 /9 par la société Raytheon (dont, rappelons-le, 4 employés directs ou indirects figurent sur la liste des victimes du vol 77). Ce test était destiné à tester les futures prises d’otage plus difficiles, en permettant aux tours de contrôle de prendre le contrôle d’un avion détourné. [DER SPIEGEL (HAMBURG), 10/28/2001] ; [ASSOCIATED PRESS, 10/2/2001]
Malgré cet essai bien documenté, de nombreux médias ont suggéré qu’une telle technologie n’était pas opérationnelle :
- « Cette technologie est presque prête, mais pas encore testée » [OBSERVER, 9/16/2001]
- « Ce type de technologie est du domaine de la science-fiction » [FINANCIAL TIMES, 9/18/2001 ; ECONOMIST, 9/20/2001]
- « De nouvelles technologies, probablement dans un futur lointain, permettront aux contrôleurs aériens de prendre le contrôle des avions en détresse » Georges Bush [NEW YORK TIMES, 9/28/2001]
Selon Monaghan, la spirale de 330° exécutée par le vol 77 est similaire à une manœuvre d’approche paramétrée appelée « Rayon déterminé » (RF, pour Radius-to-Fix) au cours de laquelle un avion télécommandé s’aligne avec une piste d’atterrissage, avant le dernier segment rectiligne, appelé Final Approach Fix (FAF), également similaire à la ligne droite finale vers le Pentagone.
Le département d’aéronautique et d’astronautique de la Stanford Université a décrit des virages descendants RF expérimentaux, similaires à la spirale du vol 77, rendus possibles grâce au système de guidage Wide Area Augmentation System (WAAS), vaste système de guidage élaboré à la fin des années 90.
De plus, ainsi que le souligne Monaghan, les heures des attaques correspondent à peu de chose près à la plus grande disponibilité des satellites constituant le WAAS.
Nous avons également mentionné que le profil d’altitude, combiné aux réserves formulées par des employés de United Airlines sur les compétences des pirates, fournissait un indice supplémentaire de pilotage à distance.
La précision de l’approche finale sur le Pentagone, mais également sur les Tours Jumelles, d’autant plus incompréhensible que les pirates – et notamment Hanjour – étaient mal notés par leurs professeurs de pilotages vient aussi à l’appui de cette hypothèse.
Substitution en vol ?
En raison de la présence d’une piste d’aéroport à l’endroit où le vol 77 a effectué son retournement, certains enquêteurs ont imaginé qu’il avait pu être remplacé en vol, comme l’opération Northwoods le prévoyait.
Cela aurait-il pu être effectué près de l’aéroport Huntington Tri State près de Kenova, qui était sur sa trajectoire ?
En passant au-dessus de cet aéroport qui opère quotidiennement avec Delta Air Lines et US Airways, il est quoi qu’il en soit probable que Hanjour ait pris un risque supplémentaire d’être remarqué par les contrôleurs aériens.