Une attaque à 9h32 ?
Barbara Honegger est une journaliste spécialiste des affaires militaires, diplômée de l’École de Sciences et de technologies de la Navy.
Elle fut assistante spéciale de l’assistant du Président et analyste à la Maison-Blanche entre 1981 et 1983. Elle fut à l’origine des révélations ayant permis de dévoiler les scandales de l’Irangate et la Surprise d’Octobre. Son engagement dans le « Mouvement pour la Vérité » remonte à 2003.
D’après Franco Fracassi, le réalisateur du film ZERO, elle a également eu accès à la propre enquête que le Pentagone a menée en interne sur cette attaque.
Sa conclusion est qu’on se pose les mauvaises questions au sujet du Pentagone : « l’important n’est pas de savoir ce qui est entré dans le Pentagone, mais ce qui s’est passé au Pentagone ».
Les premiers comptes rendus des évènements ont tout d’abord situé l’heure de l’impact entre 9 h 43 et 9 h 48, puis progressivement, la chronologie s’est stabilisée vers 9 h 37, heure maintenant fixée à la seconde près par les enregistrements des boîtes noires.
Pourtant, des indices convergents indiquent qu’une première attaque s’est produite à 9 h 32, soit 5 minutes avant qu’un aéronef ne s’écrase dans la façade extérieure. Ce décalage prouve que l’on a bien affaire à 2 événements distincts.
Témoignage de Barbara Honegger
En témoignent deux horloges, qui ont été retrouvées bloquées. L’une est évoquée sur le site du musée national de l’histoire nationale, l’autre sur le site de la Marine.
Légende de la photo de droite sur le site du musée d’histoire national : « L’explosion frappa cette horloge au mur, le figeant à 9 h 32. En fait, l’avion frappa à 9 h 38. Apparemment, l’horloge avait 6 minutes de regard »
Ce constat est renforcé par celui d’April Gallop, employée du Pentagone avec accréditation Top Secret, qui était dans la zone proche de la zone touchée, lorsqu’elle entendit une détonation « Avec ma formation militaire, je connais le bruit et l’effet d’une bombe et notamment ses effets secondaires, et ça produisait le bruit et l’effet d’une bombe. Il n’y avait pas d’avion ou de pièces d’avions dans le bâtiment, ni d’odeur de kérosène ». [Goldberg et al., 2007, pp. 26].
April Gallop a toujours la montre qu’elle portait, qui s’est arrêtée peu après 9 :30.[1]
Rappelons également que la FAA, dans sa première chronologie des évènements datant du 17/09/2001, mentionne que le ATC AEA (Air Traffic Control de la région Est) avait rapporté un crash contre le Pentagone à 9 h 32 (le document a été archivé sur le site du National Security Archive).
Honegger, cite également deux témoins supplémentaires d’une attaque à 9 h 32 :
- Le futur ministre des affaires étrangères danois, Stig Moller, était à proximité du Pentagone et lorsqu’il entendit un bruit d’explosion et vit de la fumée monter du bâtiment, il vérifia immédiatement sa montre : il était 9 h 32. Il le rapporta à l’antenne de Radio Danemark le 12/09 à 7 h 30.
- Le conseiller de la Maison Blanche, Alberto Gonzales (qui est devenu par la suite ministre de la Justice), aurait déclaré lors d’un discours auprès des étudiants de l’École Navale tenu le 27 aout 2002, que le Pentagone avait été attaqué à 9 h 32. Cette erreur témoignerait selon Honegger qu’une certaine confusion règne au plus haut niveau concernant la chronologie des événements.
Elle présente également le témoignage de Robert Andrews, un ancien Béret Vert, un civil en charge des opérations spéciales travaillant sous la responsabilité de Rumsfeld, qui relata une explosion vers 9 h 32 dans les anneaux intérieurs A et B.
Enfin, rappelons le curieux time code de la vidéo du Double Tree Hotel, dont il a été question ici.
[1] Convaincue de l’existence d’un « complot intérieur », Gallop a déposé une plainte contre Cheney, Rumsfeld et Myers. Le suivi de cette action judiciaire est disponible sur ce site.
Peut-être serait-il intéressant de connaître le type de ces horloge, la marque et le modèle précis. Ceci éviterait aux debunkers de jouer sur le simple fait idiot qu’une horloge peut retarder pour diffèrentes raisons.